lundi 30 septembre 2013

En vogue # Le profil gauche, le meilleur des profils?

     Les artistes sont narcissiques, c'est bien connu. Lorsqu'ils décident de se faire tirer le portrait, c'est de profil sinon rien. De quoi nous donner envie de se rendre à Montmartre pour un portrait camé. Sélection.


Agnes Obél


Un halo discret de lumière orange dessine délicatement le profil d'Agnes Obél. Avec ce clair/obscur, la mystérieuse chanteuse prouve une fois de plus qu'elle aime jouer avec les contrastes. Comme en musique.
Dans la lignée de Philarmonics (2010), qui avait brillé avec Brother Sparrow, Agnes Obél revient avec Aventine. Toujours plus douce, toujours plus poétique; la musique de la belle danoise n'est pas prête de s'essouffler. Mention spéciale pour Run Cried The Crawling, saisissant. 





Drake


Dans un tout autre genre, Drake se livre aussi à l'exercice du profil. Des contrastes très marqués & une peau parfaitement lissée, on n'est pas si loin du clip Papaoutai de Stromae (pour relire l'article, c'est ici!). Pas très gangsta, donc. Rassure-toi, avec Nothing Was The Same, Drake refait monter le taux de testotsérone. 
Signé sur l'ancien label de Jay-z, leur collaboration sur Pound Cake/Paris Morton Music 2 n'étonnera personne.






Alela Diane


Même si le profil d'Alela Diane est plus discret, la pochette n'en est pas moins réussie. Un gros grain, du noir & blanc... Alela Diane est fidèle à son esthétique rétro. Après deux divorces - l'un avec son mari Tom Bevitori, l'autre avec son label Rough Trade - Alela Diane revient sur le devant de la scène. Plus que jamais. About Farewell, qui brille par l'efficacité de ses textes, est un bijou folk acclamé par les fans & la critique. Rough Trade peut s'en mordre les doigts.



Enjoy... & play it louder!!

dimanche 29 septembre 2013

La semaine en musique # 32


Lundi # Tommy McCook & The Supersonics - The World Needs Love




Mardi # Devendra Benhart - Quedate Luna



Mercredi # Marcus Miller - Tutu (Miles Davis' cover)




Jeudi # Patrick Watson - Adventures In Your Own Backyard




Vendredi # Anna Calvi - Suddenly




Samedi # Asa - Jailer




Dimanche # The Kills - Future Start Slow 




Enjoy... & play it louder!!

mercredi 25 septembre 2013

Willis Earl Beal # Nobody Knows, à fleur de peau.

     Epoustouflant. Captivant. Magnétique. Les adjectifs pour décrire l'univers de Willis Earl Beal ne manquent pas. Pour ceux qui aiment Benjamin Clementine (pour relire l'article sur Cornerstone, c'est par ici), nul doute que Nobody Knows comblera votre soif de mélancolie. Ecoute.



A cappella -ou presque- sur le sublime Wavering Lines, Willis Earl Beal nous expose son talent incommensurable: celui de parler le langage du cœur. Chacun de ses mots, choisit avec précision, résonne au plus profond de son âme tortueuse. Comme une course effrénée contre soi-même, une lutte intérieure qui contient une rage difficilement contenue, comme sur What's The Deal? Pas besoin de le voir pour le sentir, son charisme & sa prestance s'imposent naturellement tout au long de Nobody Knows.



On pourrait s'y méprendre, mais celui qui est surnommé "Super Unknown" ne se contente pas de sa voix incroyable. Les arrangements qui passent pour simplistes sont en réalité discrets mais percutants. D'une justesse implacable, ils dessinent la pulse sans la marquer. Ce n'est un secret pour personne: en musique, faire simple est toujours plus compliqué. De Everythings Unwinds, à Burning Bridges en passant par White Noise, les mélodies sont au service de sa voix sombre & puissante. 



C'est bien simple: toutes les mélodies semblent lui coller à la peau. Plus jazz sur le superbe Hole In The Roof, il se veut soul sur Blue Escape. Lorsque la douce Cat Power s'invite sur Coming Through, c'est encore meilleur. Plus pétillant, plus sautillant... Willis Earl Beal est toujours aussi convaincant. 



Peu importe le chemin que Willis Earl Beal a choisit pour exorciser ses maux, finalement. L'important n'est pas le départ de la course, mais l'arrivée.

Je vous laisse avec un magnifique Concert à Emporter de La Blogothèque,
Enjoy... & play it louder!!

lundi 23 septembre 2013

Kings Of Leon # Mechanical Bull.

     Souvent considéré comme l'équivalent américain des Strokes, Kings Of Leon reviennent avec un sixième album, Mechanical Bull. Entre les ballades & les titres plus rock, Kings Of Leon a trouvé le parfait équilibre pour leur dernier album. Ecoute.



Malgré Come Around Sundown (2010), j'ai longtemps résumé les Kings Of Leon à Sex On Fire & Use Somebody. Avec Mechanical Bull, je rectifie le tir: la famille Followill est bien plus que ça. 



Supersoaker m'ouvre les yeux: Caleb Followill n'est pas seulement un chanteur à midinettes. Même s'il persévère dans ce sillon là sur Comeback Story, sa voix éraillée sur Supersoaker le trahit presque malgré lui. Batterie rageuse & guitares incessantes sont au rendez-vous pour parfaire le tout. Mechanical Bull ne pouvait mieux s'ouvrir.

Rock City n'a rien à envier à Supersoaker. Le phrasé précis & sautillant de Caleb Followill répond parfaitement à un drumming plus travaillé. Et d'ailleurs, la batterie n'est pas en reste sur Mechanical Bull: de Wait For Me au superbe Family Tree, elle nous titille, retient notre attention. 

Family Tree tombe à pic & re-dynamise un Mechanical Bull un peu trop lisse. Le riff de guitare est irrésistible, mais lorsqu'il est repris à la basse sur le pont, c'est carrément envoûtant. L'arrêt brusque de Family Tree ne nous donne qu'une seule envie: activer le bouton replay. Un sans faute.



Kings Of Leon, digne de la "boucherie héroïque" de Voltaire, nous offre une Beautiful War impeccable qui concurrence sévèrement le On The Chin final.

Je vous laisse avec le clip de Supersoaker, qui prolonge l'esthétique vintage de la pochette,
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dimanche 22 septembre 2013

La semaine en musique # 31

Lundi # Tristesse Contemporaine - Stay Golden
Mardi # Elvis Costello & The Roots - Walk Us Uptown




Mercredi # Lee Hazlewood - Your Sweet Love




Jeudi # Moriarty - Jimmy




Vendredi # Arthur H - Chem Cheminée




Samedi # Azari & III - Into The Night (Nicolas Jaar Remix)




Dimanche # James Brown - Superbad




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jeudi 19 septembre 2013

Paris n'existe pas, la sortie DVD.

     Gainsbourg est partout. Alors qu'une superbe collection hommage s'apprête à paraître dans les kiosques courant novembre, vous pourrez également retrouver l'Homme à la tête de chou dans Paris N'existe Pas. Sorti dans les salles obscures & nommé au Festival de Cannes en 1969, le film de R. Benayoun paraîtra pour la première fois en DVD le 6 novembre. 


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SynopsisEn 1968, Simon (Richard Leduc), est un jeune artiste peintre en pleine crise d’inspiration. Lors d’une soirée il goûte une substance aux propriétés étranges et développe des capacités mentales qui lui permettent de voyager dans le futur et le passé. Il peut maintenant enjamber les époques en une fraction de seconde et s’amuser à observer la belle Félicienne (Monique Lejeune) qui occupait son appartement dans les années 30. Mais ses nouvelles facultés ne sont pas sans conséquence et perturbent l’équilibre du couple qu’il forme avec Angéla (Danièle Gaubert). Son ami Laurent (Serge Gainsbourg) tente de le rassurer et de l’arracher à ses « hallucinations. »

Pour les amoureux de Gainsbourg, vous le retrouverez donc dans la peau de Laurent, dandy fragile... «Un personnage très proche de celui qu’il incarnait à l’époque dans la vraie vie et le seul rôle qu’il n’ait pas dénigré dans sa filmographie » confie Richard Leduc. 

La bande-son, quant à elle, est signée Gainsbourg (évidemment) & Jean-Claude Vannier. C'est donc la première collaboration entre ces deux hommes, qui se retrouveront deux ans plus tard pour l'Histoire de Melody Nelson... 

En attendant sagement la sortie de Paris N'existe Pas, je vous laisse avec la bande-annonce,
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mardi 17 septembre 2013

Calibro 35 # Guilia Mon Amour, l'avant-goût de Traditori Di Tutti.

     Pour patienter comme il se doit jusqu'à la sortie de Traditori Di Tutti, qui sortira le 23 octobre, le groupe milanais Calibro 35 nous livre Guilia Mon Amour. Electrique & énergique, Guilia Mon Amour collerait parfaitement à un film de Tarantino ou de Guy Ritchie. Et ça tombe bien, puisque le quatrième LP de Calibro 35 rend hommage aux grands compositeurs italiens de musique de films, de Morricone à Micalizzi.



En attendant, je vous laisse le teaser de l'album,
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dimanche 15 septembre 2013

La semaine en musique # 30


Lundi # Parliament - Mothership Connection (Star Child)



Mardi # Underground Vegetables - Melting Pot



Mercredi # Paul McCartney - New




Jeudi # The Black Keys - The Only One




Vendredi # London Grammar - Shyer




Samedi # James Brown - Superbad




Dimanche # Buddy Holly - Everyday




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samedi 14 septembre 2013

En vogue # La mer s'invite sur les pochettes de la rentrée.

     La rentrée est à peine passée que déjà, l'automne pointe le bout de son nez. Les feuilles des arbres rougissent sur notre passage, la pluie s'abat sur nos fenêtres. Avec les pochettes aquatiques de ces dernières semaines, les plaisirs de l'été se prolongent. Sélection. 


Volcano Choir

Jagjaguwar # 2013


Si la mer est agitée sur la pochette, Repave dégage une sérénité communicative. Avec sa folk expérimentale, le groupe de Bon Iver livre un album précieux, remplit de belles promesses. D'Acetate à Dancepack, les arrangements se font toujours percutant. De quoi bien entamer l'automne.





Sir Sly

Sir Sly - Gold
Universal Music # 2013


Pour ce premier EP, le trio de Los Angeles a tout misé sur l'emballage. Si leur pop insipide n'hérisse pas les poils, la pochette vaut le détour. Du sépia, une écriture enfantine & l'immensité de la mer: Sir Sly est dans l'ère du temps. 





Maison Brume

Maison Brume - La Vie Sabbatique
Ditto Music # 2013


Avec cette pochette digne des premiers témoignages des congés payés, Maison Brume ne pouvait choisir un meilleur titre. Tout comme cette pochette, La Vie Sabbatique a quelque chose de chic. Un certain charme à la française. Oui mais voilà, Florian Seraul est canadien. Qu'importe, l'habilité à manier les mots est indéniable. Un spleen baudelairien irrigue La Vie Sabbatique. Parfait pour accompagner nos Impressions d'automne. Paris Sous La Pluie est sublime. A écouter en boucle, tout simplement. 



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mercredi 11 septembre 2013

Money # Hold Me Forever, un clip élégant.




     Depuis la prestation remarquée de Natalie Portman dans Black Swan, la danse classique est redevenue sur le devant de la scène. Depuis qu'Hedi Slimane a réalisé ses premières vidéos pour Saint Laurent, la danse classique est carrément hype. Dans une esthétique différente pour toute aussi remarquable, Money débarque avec le clip élégant qu'est Hold Me Forever


Si le clip mérite un coup d’œil, le premier album de Money -sorti il y a quelques jours- vaut le détour.
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mardi 10 septembre 2013

Arctic Monkeys # AM, excellent comme toujours.

     Plus les années passent, plus les noms des albums raccourcissent. Après Whatever People Say I Am, That's What I'm Not, difficile de faire plus long. Les Arctic Monkeys l'ont bien compris & donnent dans la sobriété pour ce cinquième album, AM. Le ton est donné. 



Pour ceux qui écoutaient en boucle les déjà connus Do I Wanna Know? (pour revoir le clip, c'est par ici), R U Mine? & le très bon Why'd You Only Call Me When You're High?, cela n'est pas un secret. Comme une évidence, AM prouve une fois de plus l'habilité des gars de Sheffield à se renouveler sans cesse.



L'ambiance confinée de Mad Sounds rappelle les désormais classiques Riot Van ou 505. Alors qu'ils ont toujours excellé dans les chansons intimistes, les Arctic Monkeys semblent brandir fièrement cet étendard... Si bien qu'ils en profitent pour rajouter quelques chœurs sixties. Jamais en manque d'inspiration, AM ne manque pas de nouveautés, comme l'apparition du piano No. 1 Party Anthem. Sur Snap Out Of It, la britpop pointe discrètement le bout de son nez. Le groupe a déclaré s'être inspiré du R'n'b (parce que leurs copines du lycée en écoutaient) & à l'écoute du refrain de Knee Socks, on se dit que le challenge est relevé avec brio. Comme toujours.

Rassurez-vous, les Arctic Monkeys restent les Arctic Monkeys, c'est-à-dire un groupe de rock musclé, comme le prouve Arabella ou I Want It All. Alors oui, Matt Helders s'est assagit mais la reverb sur la voix d'Alex Turner, elle, semble immuable (Fireside en tête). Autant d'éléments qui nous font croire que les Arctic Monkeys ont un bel avenir devant eux. Ceux qui déclarent ne pas vouloir "devenir un groupe de rock indé ennuyeux" peuvent dormir sur leurs deux oreilles: ils en sont bien loin. 

Je vous laisse avec le clip de R U Mine?
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lundi 9 septembre 2013

Ramona Córdova # Quinn To New Relationships, une pépite folk.

     Ramona Córdova is back! Le chanteur américain, après une (longue) pause de 7 ans, revient avec Quinn To New Relationships. Une véritable échappée hors du temps. 

Ramona Córdova - Quinn To New Relationships
Clapping Music/Murailles Music # 2013


Le piano de The Coda est saisissant, la voix cristalline de Ramona Córdova est envoûtante. D'ailleurs à l'écoute de Ballroom, un brin déglingué, on se dit que la voix de Kymia Dawson se grefferai parfaitement à l'univers de Ramona Córdova. 

Au fil des titres, on a le plaisir de découvrir les sublimes lignes du violoncelle de Gaspard Claus, comme sur After All ou Wash, incroyablement émouvant. Avec sa voix très souvent perchée, qui laisse souvent transparaître quelques tremolos, le chanteur n'a aucun mal à communiquer ses émotions. De Fairy Tales à la nouvelle version lacrymale de Spring (pour écouter l'ancienne version, c'est par ici), Quinn To New Relationships ne manque pas de ballades... Mais pas seulement. Avec un Thrones chaloupé, un Horses qui démarre en trombe & un Others électrique, ce nouvel opus élargit les horizons de la folk apaisante de Ramona Córdova. 


Ramona Córdova jouera le 19 novembre au Café de la Danse (Paris) & le 15 décembre à l'Antipode (Rennes).
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dimanche 8 septembre 2013

La semaine en musique # 29


Lundi # Girls In Hawaii - Misses (live acoustique)



Mardi # Grover Washington Jr. - Dolphin Dance

> A écouter ici <


Mercredi # As Elephants Are - Crystal




Jeudi # Major Lazer - Get Free (feat. Amber Of The Dirty Projectors)




Vendredi # Lykke Li - Everybody But me




Samedi # Jens Lekman - I Know What Love Isn't (Live acoustique)




Dimanche # London Grammar - Strong (Live)



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vendredi 6 septembre 2013

Fragments # Off The Map, la sortie digitale.

     Chaque rentrée apporte son lot de consolation: les nouvelles tournées, les sorties d'albums & autres réjouissances... Si je vous en parle aujourd'hui, ce n'est pas un hasard. Vous vous rappelez de Fragments, ce groupe Rennais aussi talentueux que poétique? Pour ceux qui ont raté un épisode, vous pouvez retrouver l'article sur la compilation Vibrations Electriques # 6, où ils y figuraient évidemment, mais aussi l'interview.  

Sortez les agendas! Le groupe sort son très bon single Off The Map le mardi 1er octobre. Le bonus? Trois remixs réalisés par Mermonte, Poppy Ackroyd, & Subarys. A ne pas rater, donc.

En attendant, je vous laisse avec la démo d'Off The Map,
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jeudi 5 septembre 2013

Dutch Uncles # Nometo, le clip exotique.



     Si le clip de Nometo démarre comme une partie de Scrabble, il part vite en vrille. Ambiances japonisantes, fleurs exotiques, scarabées en tout genre, & j'en passe... Ce clip complètement barré des Dutch Uncles a le mérite de prolonger (un peu) les vacances.

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mercredi 4 septembre 2013

Emiliana Torrini # Tookah, son sixième album.

     Toujours aussi douce & poétique, Emiliana Torrini égaye la rentrée avec Tookah, son sixième album. Les ambiances vaporeuses sont toujours là & le charme de sa voix aussi. Que demander de plus?



Loin de la folk résolument acoustique à laquelle elle nous avait habitué, l'islandaise revient à ses premiers amours avec des ambiances électroniques sur Tookah ou Caterpillar. Plus discrètes que sur Love In The Time Of Science (1999), ces ambiances modernisent Tookah en apportant une dose de pep's tant délicate que nécessaire.

Et de l'énergie, Tookah n'en manque pas. De Home à Animal Games, dont le refrain est minutieusement rythmé, on se rappelle le goût de la chanteuse pour les rythmes dansants (le fameux Jungle Drum en tête!)


Mais Emiliana Torrini prouve qu'elle reste toujours aussi à l'aise dans le répertoire qui l'a fait connaitre, avec le magnifique Autumn Sun. Un peu de guitare, & sa voix délicieusement voilée fait le reste.
Incantatrice sur Blood Red, Emiliana Torrini détache soigneusement chaque mot, en leur accordant à tous la même importance. Un vrai plaisir. 

Je vous laisse avec Speed Of Dark,
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mardi 3 septembre 2013

Dotsy Dot # Un premier EP alléchant.

     La pochette est enfantine; l'album, lui, ne l'est absolument pas. Pour un premier EP, Dotsy Dot éveille notre curiosité par sa musicalité innée. Délicat, sans jamais être lisse, j'espère que cet EP prometteur est le petit d'une longue lignée. 



De Twenty au troublant No One Gets That High, on se dit que Dotsy Dot est à mi-chemin entre l'énergie communicative de The Do & la douceur ravissante d'Emilia Torrini. Lorsque la nostalgie des Moriarty se laisse apercevoir sur des titres tels que Dress, c'est pour notre plus grand plaisir.

A la fois ingénue & arrogante sur Mum, la voix sûre de Schérazed O. ne laisse place à aucun doute, occupe tout l'espace. Qu'elle questionne sur Monkey ou qu'elle supplie sur le superbe Thief, Schérazed O. semble toujours aussi à l'aise.



Ceci explique pourquoi Dotsy Dot s'en remet uniquement -ou presque- à l'habile guitare d'Angil (Mickaël Motto, de son vrai nom). Quelques claps par-ci, quelques notes de piano par-là... Et le tour est joué. Le talent de Dotsy Dot ne s'arrête pas à des compositions sur-mesures, comme en témoigne les arrangements réalisés sur Temptation Tide, de Sebadoh. Malgré les nombreuses cover réalisées sur Feeling Good de Nina Simone, Dotsy Dot tire brillamment son épingle  du jeu en proposant une version électrique & épurée. La voix puissante de Shérazed O. s'allie à merveille avec la guitare incisive d'Angil... En voilà un duo qui s'est bien trouvé. 

Je vous laisse avec un live de Temptation Tide,
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lundi 2 septembre 2013

Babyshambles # Sequel To The Prequel, un retour tant attendu.

     Avec l'annonce de la sortie de Sequel To The Prequel pour début septembre, je n'avais jamais autant attendu une rentrée. Comme quoi, tout arrive. Avec un nouveau line up (le regretté Adam Ficek est remplacé par Adam Falkner) & un artwork coloré qui ne ressemble pas vraiment à leur esthétique habituelle, le troisième album semblait être celui du changement... Et pourtant, l'énergie est toujours intacte, brute. Les mélodies, quant à elles, n'ont pas pris une ride. Avec ce nouvel album, les Babyshambles s'imposent une fois de plus comme l'un des groupes incontournable de rock anglais. 

Parlophone # 2013


A l'écoute de Fireman, je me dis que rien n'a changé, finalement. Digne héritier de Side Of The Road (Shotter's Nation, 2007), Fireman incarne le rock condensé & sans détour dont les Babyshambles ont le secret. Plus de doute à avoir, les Babyshambles sont bel & bien de retour.



Nothing Comes To Nothing, le nouvel hymne qui détrône fièrement Delivery, apparaît finalement sur Sequel To The Prequel. Initialement prévu pour le deuxième album solo de Peter Doherty, ce titre serait-il un énième hommage à son amie Amy Winehouse? Avec des paroles telles que "won't you come back to earth say all concerned" & "it says I'll break your heart in two", le doute est permis... Les paris sont ouverts!
Ce qui n'est pas contestable, c'est que l'album n'est pas en reste de classiques potentiels, comme Seven Shades qui deviendra très certainement incontournable.



Sur Farmer's Daughter, Peter Doherty confirme que sa plume ne lui fait toujours pas défaut. Son songwriting onirique & mystérieux, qui a toujours fait l’unanimité, est une fois de plus remarquable. On s'imagine prendre la route, bordée par des champs desséchés à perte de vue, pour explorer les comtés de sa chère & tendre Albion... Sur le refrain, Peter Doherty s'époumone presque. L'époque des Libertines où, souvent, il baragouinait quelques bribes de phrases semble bien loin. Une fois de plus, les Babyshambles montrent que les nuances restent leurs meilleurs atouts, comme sur le sublime pont de Fall From Grace... 
D'ailleurs, que serait un album des Babyshambles sans une chanson d'amour? Comme toujours avec Peter Doherty, une chanson d'amour n'en est pas vraiment une. Il faut une passion rendue impossible, des larmes. Bref, il faut une histoire compliquée mais désespéramment réaliste. Lorsque le tout est enjolivé par un riff de guitare à la I Want You de Bob Dylan, c'est encore mieux.



La Maybelline des Babyshambles est comme celle de Chuck Berry: elle n'en fait qu'à sa tête, comme Peter Doherty le chante si bien "since you moved to devices". D'ailleurs, Peter Doherty glisse un autre clin d'oeil à Chuck Berry dans les paroles de Penguins, en reprenant le fameux "he can play a guitar just like he's ringing a bell, go, go".
Dans Maybelline, encore, il aime donner dans la complication "I don't want your love/Bang bang I'm gone/But I still need you now". Peter Doherty n'est pas un chanteur, il est bien plus que ça. Toujours aussi tiraillé, il incarne les romances successives qu'il décrit, donne vie à chacun de ses textes que l'on interprète tous à notre envie. Crooner sur le titre éponyme, Sequel To The Prequel & sur After Hours, Peter Doherty exhorte tous ses travers, de la mélancolie à la jalousie (l'étonnant Penguins), en passant par sa crainte de la mort.



Les Babyshambles s'aventurent, s'émancipent. Si avec Dr. No & Cuckoo, les anglais s'offrent une petite parenthèse reggae, comme sur le vieux mais excellent Stone Me; on découvre avec plaisir l'exploitation de nouvelles textures sur Stranger In My Own Skin ou Picture Me In A Hospital.



Comme à leur habitude, les Babyshambles terminent leur album en suspens avec After Hours, histoire de nous dire que rien n'est jamais fini - bien au contraire. La mélancolie de Peter Doherty n'a pas fini de s'immiscer dans les lignes de guitares des Babyshambles, qui résonneront toujours plus fort. Si je m'écoutais, je vous dirai que cet album est le meilleur des Babyshambles. En toute honnêteté, je dirai invariablement la même chose de tous ceux qui suivront. Objectivité, quand tu nous tiens. Une chose est sûre, avec cet excellent opus, je me dis que Peter Doherty est comme le vin qu'il affectionne tant... Il s'améliore avec le temps.

Je vous laisse avec le live Ouï FM des Babyshambles à Paris,
Enjoy... & play it louder!!

PS: Pour relire l'article sur Nothing Comes To Nothing, c'est par ici.

dimanche 1 septembre 2013

La semaine en musique # 28


Lundi # Tété - Ritournelle




Mardi # Flyte - Over & Out




Mercredi # Dionysos - Le Jour Le Plus Froid Du Monde




Jeudi # Buddy Guy - I Suffer With The Blues




Vendredi # Oxmo Puccino - Sur La Route d'Amsterdam (feat. Olivia Ruiz)




Samedi # Grimes - Oblivion




Dimanche # Jacques Dutronc - Les Playboys




Enjoy... & play it louder!!