Qu'on
se le dise: Magic Malik n'a jamais donné dans la simplicité. Pour
son nouvel album Tranz
Denied,
dont la sortie est prévue pour le 12 septembre, le musicien semble
s'être appliqué - une fois de plus - ce leitmotiv. Surprenant &
dépaysant, le premier titre de Tranz
Denied, 渋谷
(SHIBUYA)
MEMORIES,
interloque.
Magic Malik - Tranz Denied
Bee Jazz # Sortie le 12/09/2013
Shibuya
est un des arrondissements mythiques de Tokyo. Et le moins que l'on
puisse dire, c'est que le premier extrait de Tranz Deniedporte
très bien son nom. Dès les premières notes, une ambiance
japonisante s'installe. On se rappelle de notre période
manga au collège, on s'imagine dans une salle d'arcade, on a
envie de renouer avec No Life
TV...
Mais le plus important est que l'on se laisse
facilement prendre au jeu brillamment brillamment inventé
par Magic Malik qui, attiré par la science fiction &
l'univers unique des jeux vidéos, se lance dans la musique électronique.
Toujours
à la recherche de nouvelles sonorités, le musicien dissèque
les possibilités & explore le moindre de ses
retranchements. Dans un véritable tournant musical, Magic Malik se renouvelle constamment. Que l'on adhère - ou pas - à 渋谷
(SHIBUYA)
MEMORIES,
la démarche de l'artiste reste admirable.
Les
dates de la tournée 2013/2014 sont d'ores & déjà
annoncées. Magic Malik sera en concert à la Maroquinerie le 29
octobre 2013 & le 27 mars 2014 à Rennes. Pour voir toutes
les dates, c'est
par ici.
S'il faut laisser au clip le temps de véritablement démarrer, les Arctic Monkeys sont toujours aussi doués: un rythme sans détour, un riff de guitare bien ficelé... Et le tour est joué: on attends déjà le cinquième album avec impatience (oui, oui, le cinquième!).
Niveau clip, les Arctic Monkeys s'illustrent dans un genre nouveau où les couleurs acidulées, les yeux globuleux & les femmes aux formes généreuses ne sont pas sans nous rappeler Robert Crumb.
En attendant la sortie du dernier album des gars de Sheffield,
vous pouvez toujours vous rabattre sur R U Mine,
Enjoy... & play it louder!!
L'impression d'être né au mauvais moment, dans la mauvaise décennie; ces gars-là doivent sûrement la partager. Véritable immersion dans le son des seventies, ils redonnent au psyché ses lettres de noblesse. Leurs pochettes, dignes des plus beaux arcs-en-ciel, rendraient fou un daltonien. Et finalement, au regard de leur expérimentation sonore sans limite, c'est peut-être leur unique contrainte: insuffler une nouvelle vague de liberté dans cette période un peu morose.
L'incontournable de la sélection, c'est bien lui. Avec Cabinet Of Curiosities, Gardner a frappé (très) fort. Véritable tour de passe-passe, le jeune hollandais remet au goût du jour des sons d'antan avec une incroyable modernité, comme sur Puppets Dangling. D'ailleurs, le déjà célèbre Clear The Air serait parfait en guise de musique de pub de voiture, non?
Surpris à l'écoute de Half Full Glass Of Wine, up-tempo aux premiers abords, le charme Tame Impala opère très rapidement. Wander, Desire Be Desire Go... Autant de titres qui auraient pu être des tubes potentiels dans les sixties. Et à bien tendre l'oreille, on se dit que Keith Moon aurait pris un malin plaisir à faire rugir ses fûts pour Tame Impala.
Chercheur sonore des temps modernes, je me dis qu'Orval Carlos Sibelius ne doit pas manger que des champignons de Paris. Perché sur des Asteroids inconnus, on part à la découverte de son univers grâce à Archipel Celesta ou encore Spinning Round, on ne peut plus réussi.
Un nouveau phénomène semble s'être emparé de la sphère musicale: les groupes qui intègrent l'adjectif "noir" dans leur blaze ne cessent de voir le jour. A bien y réfléchir, ce phénomène n'est pas si récent. Rappelles-toi de Noir Désir... Alors, simple lubie ou véritable mode?
Qui se cache derrière Bois Noirs? Emilie Wild & ses deux acolytes, Rémi & Serge. Si vous aimez l'esthétique pop & rétro, alors Bois Noirs est définitivement fait pour vous! Si on zappe Cats & Dogs, trop lisse; on raffole de Rollercoaster, léger & entêtant. Et pour apprécier à sa juste valeur le phrasé incisif d'Emilie Wild, on se précipite sur Break Up Today, leur premier single. En plus, il est disponible en téléchargement gratuit... C'est par ici!
Atmosphérique & aérienne, la musique de Noir Coeur évolue constamment dans un souci de précision hors-norme. Leur petite touche personnelle? Sûrement les percussions récurrentes, qu'ils arrivent même à intégrer consciencieusement dans Entertainment, superbe reprise de Phoenix (à écouter ici).
Après avoir été sélectionné parmi les Inouïs du Printemps de Bourges 2013, le duo travaille sur l'enregistrement d'un nouvel EP pour la rentrée. Pour Noir Cœur, l'année s'annonce d'ores & déjà bien remplie!
Le meilleur pour la fin, comme on dit. Petite Noir, qui ne s'impose aucune limite, transforme tout ce qu'il touche pour aboutir à un ensemble incroyablement cohérent. Des percussions africaines, aux atmosphères planantes, en passant par des ambiances rock: rien ne semble lui faire peur. Noirse, sorti il y a un peu plus d'un mois, témoigne de l'extrême habilité de Petite Noir à associer les genres.
Une seule question me préoccupe. L'album... C'est pour quand?
Nominés par les inRocKs pour remporter une date à la Maroquinerie le 18 juillet (tous les détails à la fin de l'interview), mon petit doigt me dit que l'on va entendre parler de Parc dans les mois à venir... C'est donc l'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce groupe aux mélodies irrésistibles & au songwriting efficace. Interview.
Oh, Play It Louder: Parc a été formé par Boris & toi [Louis], puis François & Yoann ont rejoint le groupe... L'intégration des nouveaux membres s'est-t-elle faite naturellement?
Parc: En fait, Yoann faisait déjà parti de notre ancien groupe de rock anglais, du coup on se connait déjà très bien musicalement. François est arrivé récemment mais au bout de 2/3 répétitions et surtout, un séjour tous ensemble au Havre pour enregistrer, tout était très naturel avec lui.
OPIL: Comment se passe la composition à quatre? Qui écrit les textes & les mélodies?
Parc: Boris et moi écrivons les chansons à deux, on amène des guitares/voix plus ou moins terminés et on bosse l'arrangement ensemble en studio. Il y a une espèce d'alchimie assez marrante entre Boris et moi, on à du écrire plus d'une vingtaine de chansons ensemble avec Parc et notre précédent groupe. Du coup, les choses se font de plus en plus facilement, on comprend de mieux en mieux ce qu'on veut, chacun a ses spécialités. Par exemple, c'est presque toujours Boris à l'origine des mélodies de voix & c'est presque toujours moi à l'origine des riffs mélodiques de guitare. Même quand on sort de cette généralité, on arrive toujours à quelque chose. Globalement, je dirais que Boris est la force créative du groupe -celui capable de sortir une mélodie de nulle part- tandis que moi, j'ai plus d'impact sur l'arrangement et l'esthétique de la chanson. Il imagine et démarre les chansons, je les enrichis et les termine.
OPIL: Quelles sont vos influences principales?
Parc: Notre amitié avec Boris est énormément basée sur ce qu'on se fait mutuellement écouter. À chaque fois qu'on se voit pour composer en acoustique, on écoute en même temps de la musique. Pour le groupe, je dirais que nos influences principales sont Arctic Monkeys pour la façon de composer mélodiquement les chansons; The Drums pour l'esthétique et la simplicité pop; et Joe Dassin, enfin certaines chansons surtout comme Salut Les Amoureux ou La Fleur Aux Dents, pour le style direct et sans détour des textes.
OPIL: Si vous deviez décrire votre musique en trois adjectifs, ce seraient lesquels?
Parc: Simple, pop; mais pas naïf.
OPIL: Justement, rentrons un peu plus dans le vif sujet & parlons de votre EP!
De côté est un titre très entraînant, pourtant les paroles se révèlent être assez cruelles & décrivent une relation dominant/dominé alors que sur À genoux, c'est le contraire. Simple coïncidence ou véritable besoin de jouer sur les contrastes?
Parc: Ha ha c'est cool que t'aies remarqué ça! En fait, on avait déjà enregistré Marie et Les Envies six mois avant la session où on fait À Genoux et De Côté. À ce moment là, notre son avait déjà un peu évolué (on avait changé de bassiste entre deux) et on n'était pas sûr qu'on mettrait tout sur un même EP. On a donc imaginé À Genoux et De Côté comme deux chansons se répondant, comme un single face A/face B. on aimait bien cette manière d'essayer de décrire les deux faces possibles du rapport de force et de faiblesse qui existe dans la relation amoureuse et sexuelle.
OPIL: Simple curiosité... Marie existe-t-elle vraiment?
Parc: Non, Marie est une idée, mais qui synthétise quelque chose qu'on a pu ressentir pour certaines personnes existantes, c'est-à-dire l'inquiétude face à quelqu'un qui est dans la passivité et qui finit de plus en plus seul.
OPIL: Que ce soit par les thèmes abordés dans vos chansons ou par votre musique, on peut vous assimiler à la nouvelle scène pop française (Bengale, Granville...).
Vous revendiquez une quelconque appartenance ou, au contraire, vous avez peur d'être déjà enfermé dans une case?
Parc: On n'est pas forcément fans de toute cette scène, mais on adore certaines chansons de Granville, Bengale ou même Pendentif donc non, ça ne nous gêne pas. On espère que cette scène pop française va continuer de grandir et qu'on en fera partie. Il y a beaucoup de groupes qui chantent en anglais sans maîtriser la langue en France. Je comprends la tentation, vu qu'on écoute nous même presque uniquement de la musique anglophone, mais je trouve l'effort vain.
OPIL: Comment s'est passé l'enregistrement de l'EP?
Parc: On a enregistré l'EP en deux sessions donc, une l'été dernier et une autre en début d'année. On a fait ça au Havre (ma ville d'origine) avec Gaëtan Lecalvez, un ami qui bosse en home studio là-bas. C'est avec les moyens du bord mais Gaëtan, qui est maintenant notre ingénieur son en live également, est super motivé et a beaucoup de super idées. Il a vraiment bossé avec nous sur les chansons. C'est un luxe très important et malheureusement assez rare, quand on auto-finance son projet comme nous et pleins de groupes amateurs, de pouvoir passer le temps nécessaire sur une chanson. Il faut pouvoir essayer des trucs qui ne vont pas toujours marcher, avoir le droit à l'erreur... Ce qui est difficile quand tu es en studio pro à 500 euros la journée. Après les prises chez Gaëtan, on a envoyé les morceaux à un autre ingénieur son qui se charge du mix et du mastering. On a choisi Olivier du Pick Up studio de Caen, en fait c'est celui qui a enregistré le premier EP des Granville, qu'on trouvait très réussi en terme de son. On s'est super bien entendu et on va continuer à travailler avec lui.
OPIL: La sortie de votre premier EP est prévue pour la rentrée... Dans quel état d'esprit êtes vous pour le moment?
Parc: En ce moment, on est assez focalisé sur ce concours Sosh InRocKs Lab. On espère obtenir assez de votes pour jouer à la Maroquinerie le 18 juillet. Du coup, on prépare le set live pour cette date. C'est le label Quick One Records qui va s'occuper de la sortie de l'EP. On retourne au Havre fin août pour enregistrer un single avec lequel on compte accompagner la sortie de l'EP, pour ceux qui connaissent déjà les 4 titres depuis longtemps. On est en train de booker pas mal de dates pour Septembre à Paris et ailleurs, on à hâte de faire plus de concerts!
Un grand merci à Parc d'avoir pris le temps de répondre si gentiment à mes quelques questions!
En attendant la sortie de l'EP, vous pouvez soutenir Parc pour le concours Sosh inRocKs lab. En effet, Parc a été sélectionné aux côtés de 14 artistes par Sosh aime les inRocKs lab. Ils sont en compétition pour l'IDF & les votes sont ouverts jusqu'au 30 juin. L'objectif? Récolter le plus de votes pour leur donner l'occasion de jouer à la Maroquinerie le 18 juillet. Vous l'avez compris, l'enjeu est de taille. Les votes sont plutôt serrés alors surtout... N'hésitez pas & à vos claviers! Pour voter, c'est par ici. Il ne me reste plus qu'à leur souhaiter bonne chance & bon courage pour leurs projets à venir,
Je vous laisse avec un super live acoustique d'On se perd,
Au premier coup d’œil, la pochette décalée d'Oh! Tiger Moutain intrigue: une statue miniature d'un mammifère, des couleurs chaudes, des bougies qui ajoutent une ambiance intimiste... Il y a juste se qu'il faut pour nous séduire, comme dans sa musique. Une douceur non dissimulée, qui se mixte parfaitement avec ses mélodies travaillées. Décryptage.
New Religion, titre éponyme, cache bien son jeu. Malgré une courte intro plutôt new wave, la rythmique prend vite le dessus sur le reste du morceau & se la joue sixties. Oh! Tiger Mountain, dont la voix chaude rend les "everywhere I go" du refrain irrésistibles, offre une surf music élégante & légère.
Le coup de cœur de l'EP est incontestablement He's Not Alone Anymore, où le jeune marseillais se veut rassurant. L'instru' répétitive, au service du morceau, nous plonge dans une sorte de transe contemplative pour notre plus grand bonheur.
Qui n'a jamais rêvé d'être un(e) autre pour séduire l'être aimé? L'idée a visiblement traversé Oh! Tiger Moutain sur Like Lee, où la mélodie enjouée cache en réalité une histoire d'amour ratée. A l'écoute du magnifique Warm Inside, on se dit que le sujet inspire réellement Oh! Tiger Mountain.
Pour être honnête, j'avais lâché Tunng depuis l'époque Bullets (pour l'écouter, c'est par ici). Et oui, ça remonte à 2007! Turbines, leur dernier album, était donc l'occasion pour moi de re-découvrir le groupe.
Si Once me remémore de jolis souvenirs, Trip Trap s'avère être trompeur: accrocheur en apparence, le titre laisse pourtant perplexe. Un peu comme Follow Follow. Les morceaux sont parfois longs pour finalement... pas grand chose. Et peut-être est-ce la grande faille de Tunng?
Mais Tunng s'en sort la tête haute avec des titres tels que The Village, Bloodlines mais surtout le sublime So Far From Here. Bien que l'album n'est pas indispensable, les belles mélodies qui font la réputation de Tunng sont toujours au rendez-vous.
Si Tom Odell use & abuse des mêmes plans pour ses premiers morceaux, trop répétitifs, l'album prend une toute autre tournure à partir de Sense. Toute en retenue & en délicatesse, Tom Odell se dévoile. C'est poétique, parfois naïf, mais toujours touchant. Can't Pretend, plus sombre, n'en est pas moins étonnant. Tom Odell s'amuse avec les intensités, capte notre attention & ne la lâche plus. Loin de tomber dans le pathos, le jeune britannique ne fait pas non plus preuve d'une originalité débordante sur Supposed To Be. Mais qu'importe, car les deux derniers titres de l'album Long Way Down & Sirens récompensent notre curiosité d'avoir poursuivit l'écoute de l'album malgré un début plutôt hasardeux. On finit sur une bonne impression & c'est l'essentiel. Comme quoi, parfois, la première impression n'est pas toujours la bonne.
Outre la pochette qui vaut le détour, Tape Two n'est pas en reste & offre son lot de surprises. Sur I Heard, il suffit de tendre l'oreille & de se laisser porter par la rythmique répétitive qui nous plonge tranquillement dans un songe des plus agréables. Et on en redemande! Freefalling ou Mr. Martyr, dont le début rappelle les Supremes, assurent parfaitement la transition avec d'autres morceaux, plus vitaminés. Soyons honnêtes: on a tous en nous un côté gangsta' qui se réveille à l'écoute d'un morceau tel que Come To Life ou Only Child.
Il y a une première fois pour tout. Aujourd'hui, l'artiste qui a suscité toute mon attention est allemand. Et oui, l'Allemagne n'a plus seulement à son actif Scorpions & Rammstein. Milky Chance, dont l'album Sadnecessary n'est pour le moment disponible qu'en Allemagne, a un atout majeur: le charme de sa musique est saisissant.
La vraie question est: comment résister à Milky Chance à l'écoute de Stunner? La voix du jeune allemand y résonne dans toute sa splendeur, alors que l'ambiance créée pendant le solo de guitare rappelle Matisyahu.
La pétillante Flashed Junk Mind (merci les contre-temps) assure la relève de Stunner sans aucun complexe. Et pour cause, Milky Chance offre une pop léchée & décomplexée. "Yes, I am a dreamer" affirme-t-il fièrement sur Feathery. A chaque chanson, son univers. La poignante Running succède à Becoming, titre faussement naïf. L'étendue de la palette de sons utilisés par Chance est comparable à celle d'un peintre impressionniste: colorée & rythmée. Un peu comme sa pochette, finalement.
La voix un brin arrogante sur Sadnecessary, rendant le titre irrésistible, se veut pleine sur Down By The River. Sans trop de difficulté, on y trouve un peu d'Asaf Avidan, comme sur l'intro envoûtante de Stolen Dance.
Avec Sadnecessary, Milky Chance ne demande pas notre attention, il l'obtient. Si les premières chansons sont d'une efficacité incroyable, ce n'est que pour mieux nous séduire par la suite. Milky Chance nous prend délicatement par la main, à travers ses mélodies oniriques, pour nous emmener dans son monde imaginaire. Parce qu'on est tous de grands rêveurs.
Je vous laisse avec un live de Loveland,
Enjoy... & play it louder!!
Envie de se la couler douce, sans se soucier de rien? Bonaparte le scande haut & fort dans son titre Mañana Forever. S'il existait une version rock'n'roll de Wallace & Gromit, nul doute que le clip décalé & déjanté de Bonaparte serait à la hauteur.
Enjoy... & play it louder!!
PS: Un grand merci à l'équipe de Paperblog pour m'avoir choisi comme auteur du jour! Pour le voir, c'est par ici!
Après avoir observé la multiplication des animaux sur les pochettes (pour relire l'article, c'est par ici!), puis des imprimés fleuris (Is Tropical, Primal Scream...), c'est au tour des yeux dessinés d'occuper le devant des pochettes. Ils ont d'beaux yeux, tu sais.
Sorti en 2011, la pochette d'Explicit Pictures reste incroyablement actuelle. Fidèles à leur esthétique, We Are Enfant Terrible préserve ce fameux rond noir, accompagné du nom de groupe dégoulinant en rouge sang. Et parce qu'une pochette de We Are Enfant Terrible ne serait rien sans une bonne dose de couleurs pop, les yeux de la jeune fille sont re-dessinés avec un tie & dye psyché. Pimpée à souhait, cette pochette est on ne peut plus coolos.
Même combat pour les jumeaux de Disclosure qui se refont une petite beauté. Et eux, ils ne se limitent pas qu'aux yeux... Même en blanc, le dessin produit son effet. Parfait pour donner un coup de punch à cette pochette gentillette, ambiance photo de famille pour papy René, Noël 1992.
Premier EP pour ce jeune parisien & déjà, le ton est donné. Happy Sad, le titre de cet EP minimaliste, joue sur les contrastes, tout comme la pochette au cadrage particulier. Le front bien dégagé, qui capte parfaitement le lumière, tranche avec le noir ambiant. D'ailleurs, il semble que Dear Eyes soit attaché au noir & blanc, comme en témoigne son clip Etretat(& s'inscrit, ainsi, dans la tendance du moment entre The XX & Hypnolove). Les yeux roses pâles, qui font un rappel au haut de la pochette, captent encore plus l'attention.
En ce moment, j'ai l'impression qu'il y a un certain revival des clips en noir & blanc, comme en témoigne Come To My Empire d'Hypnolove (pour le regarder, c'est par ici) ou encore le sublime Fiction de The XX. Le jeu réalisé sur les ombres, avec les reflets de la lune ou de la piscine, est remarquable & colle parfaitement à la tension créée par des plans à l'alambiqué. L'univers de The XX, sombre & poétique, y est parfaitement restitué.
Pour Benjamin Clementine, jeune britannique à la voix d'exception, l'histoire ressemble à un conte de fée éveillé. Alors qu'il aurait quitté Londres pour une histoire d'amour, il débarque à Paris & tente sa chance dans le métro parisien (pour voir ses premières vidéos, c'est par ici ou par là) . Un Café De La Danse plus tard, en avril dernier, & Benjamin se retrouve propulsé au rang de coqueluche. Et crois-moi, à l'écoute de Cornerstone, cette réputation est amplement méritée.
Cornerstone s'ouvre sur le titre éponyme, intense & hypnotique. Sur le piano, des myriades de notes défilent & la voix gorgée de soul de Clementine se fait saisissante - comme à son habitude. Son placement si particulier, qui installe par moment une tension insoutenable, nous suspend à ses lèvres. Presque haletant sur les "hope" du refrain, un constat s'impose: Benjamin ne chante pas ses chansons, il les vit, les transcende. Avec une voix qui semble être modulable à l'infini, Benjamin Clementine & sa pureté insaisissable surprenne.
Sur I Won't Complain, Benjamin Clementine déverse un trop-plein d'émotions, où tout semble s'embrouiller. Doux sur les couplets, il est enragé sur le refrain. Voilà la force du londonien: exceller avec n'importe quelle émotion. Comme sur London où, une fois plus, Benjamin Clementine sort le grand en jeu tout en simplicité. Chaque chanson est une intrusion au plus profond de son âme, une montagne russe, un séisme.
Alors oui, cet EP ne contient que trois titres, mais... I Won't Complain.
En attendant un album, Benjamin Clementine sera en concert le 5 juillet à Calvi On The Rocks & le 12 juillet aux Francofolies.
Enjoy... & play it louder!!
PS: Vous pouvez désormais me suivre surShuffler! Le concept est simple: c'est une compilation de tous les morceaux publiés sur le blog, créant ainsi une véritable webradio Oh Play It Louder!! Plus besoin de passer d'un article à l'autre pour retrouver un morceau, il suffit seulement de se rendre sur Shuffler. Pour vous abonner, ou pour jeter un coup d’œil, c'est par ici. Et bien sûr, vous pouvez toujours suivre l'actualité du blog surTwitter, HellocotonouBloglovin'.
Le mythe Rough Trade, selon lequel le fameux label britannique tape toujours juste, n'est pas prêt de s'effondrer. Sceptique? Précipite-toi sur From The Hills Below City & laisse tes doutes se dissiper. Houndmouth, la dernière petite recrue de Rough Trade, livre un premier album éthéré & prometteur.
L'album s'ouvre sur un On The Road on ne peut plus convaincant. Son intro légère & accrocheuse nous transporte directement dans l'univers folk d'Houndmouth. Un constat: les quatre américains maîtrise avec habilité les nuances & les tensions. Si leurs débuts de morceaux se font -en apparence- timides, ce n'est que pour mieux se révéler par la suite, comme en témoigne l'excellent Come On, Illinois ou encore Krampus.
A bien écouter la suite de l'album, on comprend tout de suite pourquoi Rough Trade a craqué pour Houndmouth. Avec l'entêtant Casino (Bad Things), le charmant Houston Train ou encore l'orchestration typiquement théâtrale de Comin' Around Again, Houndmouth incarne le charme américain. Mention spéciale pour Long As You're At Home & sa question existentielle "who am I supposed to be?".
Comme tu l'as sûrement compris, avec ce premier album sans faute, Houdmouth rentre dans la cour des grands. Il ne reste plus qu'à leur souhaiter une aussi jolie carrière que celle de leurs camarades de Rough Trade... Et à attendre leur venue en France!
Il y a quelques mois, je vous parlais avec enthousiasme du projet Esprit Musique (pour relire l'article, c'est par ici). Les votes ont été nombreux & les trois lauréats nationaux sont...
Backstage Rodeo
The George Kaplan Conspiracy
The Same Old Band
Ces quelques lives t'ont donné envie? Tant mieux, car Esprit Musique a pensé à tout! Les lauréats seront en concert gratuit le 12 juin à La Vapeur (Dijon) ainsi que le 15 mai à la Flèche d'Or (Paris). Le bonus? Chaque spectateur reçoit la compilation Esprit Musique 2013. Pour plus d'informations, c'est par ici!
Sur le papier, on se dit que réunir les maîtres ultimes de la coolitude le temps d'une chanson serait un projet plus qu'alléchant. Et non, je ne parle pas de Daft Punk mais bel & bien de Phoenix & Breakbot.
Sur Trying To Be Cool - issu de leur dernier album, Bankrupt! - Breakbot s'immisce sans difficulté dans l'univers de Phoenix pour apporter une dose supplémentaire de groove. En plus, le titre est disponible gratuitement ici.
Hypnolove a placé la barre très haute dans l'échelle du kitsch & de l'ironie avec ce clip pour le moins... Inattendu. On se croirait un peu dans un remake cheap d'un épisode de Strip-tease des années 90. Tout est dit. Pour conclure, ce clip est un scandale pour l’œil, comme le dit si bien F. S. Fitzgerald qui n'arrête pas de faire parler de lui ces derniers temps.
Hypnolove sera présent aux Solidays (le 28 juin) & à Calvi On The Rocks (le 6 juillet),
Enjoy... & play it louder!!